B-52's Cosmic Thing 25 years old today

B-52's Cosmic Thing 25 years old today  k7 audio

Il y a 25 ans aujourd'hui sortait l'album mythique des B-52's : Cosmic Thing. J'avais 17 ans.

J'étais allé l'acheter à Tours chez un disquaire que j'adorais alors. J'avais aussi pris ce jour-là le e.p. de Martin Gore Counterfeit (quelle journée!). Et puis l'amour allait frapper à ma porte. Cet été là, allait passer en boucle aussi l'album des Cure : Disintegration. Et ce concert inoubliable, notamment la version de Fascination Street que je me remémore encore dès que je me retrouve sous le ciel de Nantes. Nantes où cet été là j'avais aussi acheté le t-shirt noir recouvert des couleurs acidulées toujours vives sur la cassette tant de temps après que le vêtement soit détruit par l'usure.

Ce disque représente ma découverte des sentiments les plus beaux que la vie puisse offrir. La croyance totale que la fête, l'amour, la joie et le partage peuvent répondre au soleil. J'étais alors un lecteur assidu des Inrocks qui avaient écrit que ce disque serait périmé avant la fin de l'été, comme un soda pop. 25 ans plus tard, j'aime toujours autant cet album qui est un de ceux que j'ai le plus écouté de toute ma vie. Ces souvenirs de La Rochelle au son de l'orgue Farfisa, cette voie ferrée qui nous semblait désaffectée et que nous longions jusqu'à un espace ombragé et baigné de verdure. La ville et l'océan disparaissaient alors pour ne laisser que l'intimité de ces moments, ceux que l'on garde précieusement parce qu'ils représentent ce rêve troublant : celui qui nous dit que tout est possible et que la vie s'ouvre, immense et belle.

Dès que j'ai envie de me sentir bien, de me rappeler le soleil, les courses dans un caddy de supermarché qui roulait avec le sound machine beuglant les notes de cette cassette (à l'époque!), je me repasse le cd. Son pouvoir hypnotique est immense et il me rappelle aussi que ces années là j'étais inscrit au fan club américain et je recevais des lettres de Sue-52 qui gérait tout cela. Des lettres du groupe britannique Lush aussi de la part de la bassiste Emma. Lush dont un autre disquaire m'avait dit un jour de ce même été : "Lush? La ville de Loches?".

En somme c'est mon Summer of Love à moi ce disque. Au jeu de l'île déserte il gagne à tous les coups.

Par la suite, les B-52's m'ont aussi troublé par une face B que j'avais découverte dans une piscine délicieuse. Elle semblait offrir un écho instrumental rare aux compositions antérieures. Et comme hier nous avons découvert la production HBO : The Normal Heart, sur l'épidémie de sida au début des années 80, la mort de Ricky Wilson mise en exergue pour l'accompagner sur youtube, me semble aujourd'hui une fin possible pour cet article sur un album infini!


Commentaires